Sport-Motivation

Sport et Motivation : 6 Questions / Réponses pour comprendre

Performance sportive : comment s’en rapprocher ?

Sport et motivation sont deux notions difficilement séparables. Vous voulez un exemple ? Nous sommes le 1er janvier….nous allons reprendre le sport et nous y tenir. Tout le monde pense tenir les 3 séances semaines hebdomadaire, mais dans la réalité peu de personnes s’y tiennent. Cette notion de motivation dépend de plusieurs facteurs auxquels nous allons tenter de répondre dans cet article.

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Sport et motivation : Estime de soi et compétence

Pourquoi et comment l’entraineur peut préserver l’estime de soi  et le sentiment de compétence ?

En sport c’est de ces deux points (sentiment de compétence et estime de soi) que découle la motivation de l’athlète. En effet si on prend l’hypothèse d’un individu en doute permanent, il semble difficile de trouver de la motivation. Pourquoi ? parce que à la moindre contrainte l’abandon sera la facilité. Ainsi c’est par la présence de l’entraîneur que l’athlète va pouvoir s’évaluer, se rassurer et estimer le chemin à parcourir. Il faudra donc trouver un équilibre entre compliments, encouragements et remarques sur les domaines déficients de l’entraîné.

Aller trop dans les extrêmes en compliments ou en reproches aboutira à un échec (découlant d’une absence de motivation). Si l’entraîneur se contente de dire « c’est bien » à tout, l’athlète n’arrivera pas à voir ses manques. Surtout Il aura une absence évidente de motivation par manque de challenge intermédiaire (maîtriser telle ou telle technique….) avant la compétition. A l’inverse, un négativisme des performances aboutira à une démobilisation de l’athlète par manque de reconnaissance de ses efforts (par l’individu censé être son référent). Il faut donc trouver l’équilibre entre les deux et instaurer un climat de confiance . L’athlète prendra alors les remarques (bonnes ou mauvaises) au sérieux car il sait que cela permettra l’atteinte du but fixé.

Sport motivation

Sport et motivation : La motivation intrinsèque

Pourquoi faut-il développer la motivation intrinsèque (interne) plutôt que la motivation extrinsèque (extérieure à soi)?

Le danger de la motivation extrinsèque c’est que l’individu ne vienne plus pour l’activité elle-même mais pour des raisons extérieures. Dés lors la motivation initiale (découverte de l’activité, progression technique…) perd de son essence. Cela aura évidemment pour conséquence de perdre la notion de progression personnelle. Concrètement un groupe d’enfants dont je m’occupais avait beaucoup de qualités à leurs débuts.

Au fur et à mesure des années ce groupe est tombé dans ce que j’appelle le « surcopinage » (par l’école, les parents, le coach) à savoir qu’ils étaient ensuite présents exclusivement pour les copains et non pour l’activité elle-même. Les compétences et progrès techniques n’ont dés lors fait que décroître de manière très sensible. La motivation intrinsèque c’est se donner des raisons personnelles et abstraites de s’entraîner. C’est donc s’entraîner pour réussir des challenges (finaux ou intermédiaires). Les challenges pouvant sans cesse (ou presque) monter de niveau en cas de réussite, alors la motivation reste présente continuellement. Il faut donc réussir à conserver cette motivation initiale et ce même dans un groupe.

Sport et motivation : Contrôle

Le sentiment de contrôle éprouvé par le sportif peut-il être une des clés de la performance ? Pourquoi ?

Le sentiment de contrôle cela veut dire pour le sportif : «  je peux y arriver si je modifie tel point ou encore je peux améliorer ma performance si je modifie telle ou telle chose. » Le sentiment de contrôle c’est faire un retour objectif (difficilement réalisable à chaud) sur les circonstances de la victoire ou de la défaite. Cela consiste ni plus ni moins qu’à ressortir les facteurs expliquant le ou les résultats. Ainsi lors de la discussion avec les sportifs il faut faire un retour sur la compétition passée en terminant sur une note positive. Il s’agit donc de donner des clefs au groupe afin d’améliorer la performance, leur faire réaliser que si le résultat est ce qu’il est, il est aussi améliorable de manière sensible. Ainsi on relance la motivation et donc le travail à l’entraînement et donc… la progression.

La routine

La routine peut-elle être un facteur de motivation ?

Cette question est difficile dans la mesure où par routine on entend souvent « ennui », auquel cas on peut supposer que la réponse serait plutôt négative. Cependant routine sous entend aussi répétition et donc maîtrise d’un domaine, d’une technique. Ainsi celle-ci peut influer sur le domaine de la confiance. Si un joueur a besoin d’un environnement stable et récurent pour pouvoir prendre confiance il faudra donc arriver à un niveau de routine minimum. Le juste milieu étant d’instaurer une routine sans que cela devienne de la lassitude. Alors intervient l’adaptation, l’évolution ou la proposition de nouveaux exercices, séances. 

A contrario chez les plus jeunes la motivation vient surtout de la curiosité, de l’inconnu. La variation dans les contenus est importante de même que la notion de jeu et d’amusement (pas que chez les petits par ailleurs).

Sport et Motivation : L’environnement

Sport motivation enfant

Quelle peut être l’importance de l’environnement dans la régulation de la motivation ?

Il est important dans la mesure où le joueur y trouve ses repères, marques. Avoir un environnement stable c’est  s’impliquer sans retenue dans l’activité puisque aucun facteurs (émotionnel, structure sportive…) ne vient perturber les conditions d’entraînements. L’environnement va également prolonger la motivation du sportif par l’intermédiaire d’une vie sociale stable, des contacts etc.

Il faut donc amoindrir les perturbations extérieures à l’activité et cela passe par un environnement sain (correspondant à la personnalité du sportif) dans lequel le jeune pourra se ressourcer ou s’appuyer (baisse de moral, pression, performance en baisse…).

Sport et motivation : Comment intérragir ?

Quels sont les « méthodes »  utilisables pour motiver les joueurs dont nous avons la charge ?

Le point essentiel  c’est l’approche « positive-négative-positive ».Je parle de « l’effet sandwich ». Il est vital de rester sur une note positive quelle que soit la performance (sans tomber dans le déni !!). Le mental prévaut et dés lors il est important de ne pas laisser le sportif (ou le groupe) repartir sur une note négative à la fin de la compétition. Si il repart sur une consigne positive, il aura bien pris en note la remarque négative mais restera concerné par l’entraînement puisque cet entraînement ne sera pas qu’une réaction à une mauvaise performance. L’entraînement c’est d’abord améliorer les différentes techniques, y compris les techniques maîtrisées ou du moins bien effectuées.

Le deuxième point est celui de fixer des objectifs, challenges et notamment d’en fixer des intermédiaires. Ces buts intermédiaires doivent être déterminés en sachant au préalable qu’ils seront de toutes façons réussis par le joueur. Il s’agit de le mettre en confiance et de trouver des objectifs médians avec une haute probabilité de réussite. Fixer des objectifs à un sportif c’est donner un sens aux entraînements. Ensuite selon le mental du pratiquant il peut être mauvais d’y faire référence trop souvent, ce sont souvent des objectifs définis au préalable, auxquels on revient peu de manière orale. Il n’est pas bon par exemple d’y faire référence à chaque entraînement sous peine d’enlever son essence même.

Le fond de l’entrainement

Enfin la motivation se crée à l’entraînement. Ainsi la méthode de base (selon moi) est avant tout de faire des entraînements au plus près de la réalité de la compétition. Cela passe par une intensité élevée (hors période calculée de récupération, repos) afin d’amener le sportif à réaliser de bonnes performances. Exiger un niveau élevé de concentration lors des séances c’est obliger l’athlète à se concentrer sous peine de ne pas remplir les objectifs. Si l’athlète est concentré il progresse et donc réalise des prestations conformes aux objectifs intermédiaires fixé au préalable. 

Enfin n’oubliez pas une chose : chaque sportif est un JOUEUR et dans joueur il y a « jouer ». Avant toute chose poser vous la question : Mes joueurs vont ils prendre du plaisir aujourd’hui ? Est ce que moi en tant que joueur j’aurais adoré cette séance ? m’aurait elle au contraire ennuyée ? La réponse à cette question simple est un grand indicateur de l’implication future de vos joueurs et donc de la réussite de la séance.

Du travail strict sans implication sera toujours moins efficace que l’activité plus « détendue » mais avec de l’investissement de tous.

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