Coaching des jeunes joueurs : gagnez en efficacité…
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2 commentaires
Bonsoir. Je viens juste de découvrir et donc de regarder la visioconférence sur le coaching de nos jeunes basketteurs que j’ai trouvée très intéressante et constructive.
J’adore ce sport, et depuis 2 ans je coache des U9F1 (équipe identique depuis ces 2 saisons 2013-2014, 2014-2015 ).
J’ai débuté ce sport à 6 ans, j’ai découvert les sélections, les championnats minimes France, cadettes régions, et j’ai fini par évoluer en RF2, il y a qqs temps déjà ( eh oui le temps passe!)Je me suis dit que désormais ça serait sympa de s’impliquer auprès des enfants pour pouvoir donner un peu de ce que moi j’ai pu recevoir. La transmission à mon humble niveau quoi!
Je précise qu’une jeune aide coach est toujours à mes côtés les WE et que notre duo fonctionne très bien.
Depuis 2 ans, cette équipe de mini pousses me surprend et continue de me surprendre : j’ai appris beaucoup en les observant… Sur moi et sur elles…
*Tout d’abord, même si j’en étais bien consciente au départ, je me rend compte chaque WE qu’il n’est pas toujours simple de coacher une équipe hétérogène : partagée entre l’envie de faire jouer tout le monde bien sûr, l’envie pour l’équipe de bien faire et de gagner, tout en gérant les états d’âme de chacune. ( temps de jeu, envie ou pas de jouer, gestion des douleurs, gestion des frustrations, gestion des caractères…)
*Ensuite, j’ai compris, que ce soit au début du match ou aux temps morts, que mes minis pousses ne pouvaient pas recevoir plusieurs infos à la fois et que 1 ou 2 consignes étaient suffisante(s). La concentration se perd vite à cet âge.
*La réussite de l’équipe résulte souvent dans le fait de donner à chacune une consigne personnelle, donnant ainsi à chaque joueuse une implication spécifique sur le terrain. ( en + bien sûr des principes collectifs fondamentaux que sont la défense individuelle et la projection rapide de la balle vers l’avant en attaque…)
Si la joueuse réussit à mettre en place ne serait-ce que « sa » consigne, elle se sent valorisée et c’est bénéfique pour l’ensemble de l’équipe.
*Pour moi, l’échauffement encadré reste important à cet âge là, non pas par la durée, mais par sa qualité. Il met tout de suite l’enfant dans son match et l’oblige à se concentrer. Il est souvent à l’image de nos débuts de match.
*Je pense aussi, comme dit dans la visioconférence, que les règles de l’équipe doivent être bien définies dans leurs fonctionnements et respectées tout au long de la saison afin que les coachs gardent toute leur crédibilité aux yeux des enfants. Les parents doivent être dans les tribunes et doivent rester des moteurs d’encouragements pour les enfants.
Pour l’équipe : Se regrouper sur le banc au début du match, être réceptif aux consignes du coach, lui taper dans la main, faire un cri de motivation, dire aux remplaçantes qu’elles ont autant de valeur que le 4 majeurs et qu’à tout moment elles doivent se sentir concernées, qu’elles peuvent encourager et être en mesure de rentrer tout de suite dans le match.
MAIS…pas toujours évident tout ça!!! Ca serait trop facile.
On a toujours envie qu’elles progressent, qu’elles réussissent.
Je me pose souvent la question : que doivent-elles avoir acquis finalement en U9F, le double pas, le sens de la passe, la maitrise du dribble, le sens du jeu?
Je suis toujours stupéfaite à cet âge là, du décalage qu’il y a entre notre vision du jeu nous les adultes et la leur…
Par exemple, la passe qui met 3 heures à se faire alors que les coéquipières sont démarquées et attendent depuis longtemps, longtemps de recevoir la balle….. Le dribble à prendre pour avancer et se défaire de sa défense qui n’arrive pas malgré les cris du coach ( dribble, dribble, mais dribble )et…Les rebonds que l’on ne faits jamais car on n’aime pas trop sauter; on préfère regarder l’adversaire mettre un beau panier. La question si surprenante: « on gagne ou on perd, alors qu’on a marqué les 3 premiers paniers et que le compteur affichent 6.0 « . Tout ça pour dire qu’il s’en passe des choses dans leurs petites têtes et pas toujours les mêmes que dans les nôtres.
Alors, on s’énerve un peu parfois, on saute sur la touche, pas grave… car on se réjouit aussi, on applaudit, on salue une belle action : elles me le rendent bien toutes ses petites pousses, car elles essaient de bien faire, elles y mettent beaucoup d’énergie. On a le droit de se tromper mais il faut essayer…
Je reste néanmoins persuadée que coacher sans entrainer reste un exercice difficile. Comment mettre en place les acquis des entrainements sur le terrain sans savoir ce qui a été réellement travaillé ( à moins de vraiment être en relation avec l’entraineur ou de venir voir régulièrement les entrainements ) ; on ne peut pas connaitre les points forts ou les faiblesses de nos joueuses.
Cette réflexion m’a a amenée à la constatation suivante : la saison prochaine 2015-2016, en plus de coacher, je me mettrai à entrainer.
Voilà. Merci d’avoir pris le temps de me lire. Et merci à tous de faire évoluer chaque jour un peu plus ce beau sport qu’est le basket, pourvoyeur de sensations fortes.
Anne
Bonjour Anne,
Un magnifique message ou se dégage votre sensibilité.
Le passage sur « ce qui se passe dans leurs petits têtes » est touchant de réalité !
Cdt,